C’est une pluie de PV depuis le début de l’année. Un véritable orage même. La mairie de Paris ne rigole plus avec le respect des sas à vélo, ces espaces en principe réservés aux bicyclettes devant les feux tricolores mais largement ignoré par les autres usagers de la route, notamment les scooters.
Sur les deux premiers mois de 2019, plus de 18 000 PV ont été dressés pour non-respect de ces sas à vélo, soit plus de 350 par jour ! C’est quatre fois plus que sur la totalité de l’année 2018 (près de 5 000 PV).
Un effet de la vidéo-verbalisation depuis octobre
Cette inflation est une conséquence directe de la vidéo-verbalisation. Depuis octobre dernier, la Ville de Paris compte une vingtaine d’agents spécialement formés pour dresser des PV en utilisant le réseau de 900 caméras réparties dans la capitale. Le nombre de PV dressé par vidéo-verbalisation a explosé. Parmi les priorités des agents : les refus de priorité à un piéton, l’emprunt de voies de bus ou de pistes cyclables et le non-respect des sas à vélos.
Tous les cyclistes peuvent en témoigner, ces espaces ne sont que très rarement respectés. Exemple ce mercredi, sur un feu situé rue Saint-Lazare à Paris (IXe). Après 15 minutes d’observation, le constat est sans appel : la totalité des conducteurs de deux-roues motorisés s’arrêtent au-delà de la ligne pointillée délimitant le sas à vélo.
Cette infraction est pourtant passible d’une contravention de 35 euros, sans retrait de point. «Une amende pour ça ? Pas ici en tout cas, j’en ai jamais reçu… », lâche un jeune homme au guidon de sa moto. Les voitures, elle, sont un peu plus respectueuses du code de la route. Mais beaucoup mordent tout de même largement au-delà du marquage au sol…